Publié le 04/02/2018
En 2007, le numéro un mondial des constructeurs de voiliers passe le milliard d’euros de chiffre d’affaire. L’entreprise, créée en 1884 est devenue une référence du yachting international. La quasi-absence de réelle concurrence, un « trésor de guerre » substantiel et un savoir-faire unique en ont fait un véritable empire industriel et familial. Au cœur d’une crise qui n’épargne personne, la marque fait figure d’exception. Mais pour combien de temps encore ? La petite entreprise familiale est devenue, au fil de ses succès commerciaux, un monstre protéiforme d’envergure internationale. Avec la crise elle est désormais à la croisée des chemins : rester fidèle aux anciennes méthodes de management et de communication ou au contraire, s’adapter et accepter les changements imposés par l’ « évolution des espèces industrielles » ? Voilà sans doute l’un des plus grands défis auquel le groupe se trouve aujourd’hui confronté.Publié le 20/03/2020
Notre discipline et notre aptitude à la solidarité sont nos anticorps sociaux. Ils participent de la cohésion sociale et de notre capacité à nous protéger collectivement contre tous les types d’agressions.Publié le 15/03/2020
Comme la plupart des crises et autres accidents de la vie, celle du Coronavirus en dit long sur nos comportements individuels et collectifs. La peur fait tomber nos défenses, et pas seulement immunitaires. Elle tombe les masques du quotidien et montre chacun sous son vrai jour. Il en va de même au niveau des nations.Publié le 14/03/2020
Je rêve de draps chauds De parfum et de sueur. La blancheur d’une peau. Et ce corps est si beau Et ce corps est si nu.Publié le 05/02/2022
Aujourd’hui, nos sociétés dites modernes et développées, hyper-technologiques, égalitaires, sécuritaires et hyper-médicalisées visent à nous protéger de tout, voire de nous-mêmes. La maladie, la douleur, la souffrance, même sous leurs formes les plus bénignes, n’ont plus droit de citéPublié le 17/04/2020
L’histoire le démontre, les espèces dominantes, dans quelque domaine qu’on les observe, ont toujours du souci à se faire. Point n’est besoin d’être devin ou savant émérite pour comprendre que quiconque parvenu au sommet n’a plus d’autre alternative que de lutter pour y rester ou d’en déchoir. Même les plus brillantes étoiles finissent tôt ou tard par s’éteindre. Ici bas, des plus infimes succès aux plus éclatantes réussites de la nature ou de l’humanité, la règle est partout la même : rien ne dure jamais et ceux qui sont en haut aujourd’hui finiront bien par redescendre un jour. Or, ce constat vaut aussi bien pour la pomme de terre, la forêt bavaroise ou l’empire romain. Je m’explique.Publié le 03/09/2019
De la paix des tombeaux superflus J’essaie de me convaincre que je suis encore là. Et la pluie sur la pierre emmène mes pensées Qui se perdent dessus le monde sans demain. J’essaie de voir en vain la blessure de vie Qui inonde mon corps épanoui, enfin.Publié le 25/09/2020
Il y eut d’abord les premiers mouvements de panique qui en ont conduit beaucoup à se précipiter dans les rayons des supermarchés pour faire le plein de produits dits de première nécessité : pâtes, riz, farine… La peur de manquer bien sûr et le désir d’anticiper d’éventuels mouvements de panique en contribuant soi-même à les faire naître.Publié le 02/04/2018
Ne rien posséder, c’est le secret ! Seulement l’air qu’on respire. Une fois sur deux, le laisser s’enfuir. Ne rien posséder que la seule vraie liberté de renoncer à toute forme de propriété. De celles qui nous enchaînent dans une suite sans fin de craintes, de tourments, de volonté de puissance et de domination sur les choses et le monde.Publié le 14/03/2020
Je voudrais boire et ton sang et tes larmes Jusqu’à m’enivrer de ta propre substance.Publié le 02/09/2019
Le dernier attentat qui vient d’avoir lieu ce 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais montre à quel point il sera difficile de lutter contre ce qui n’est pas seulement du terrorisme d’origine fondamentaliste islamiste. L’origine du mal se situe ailleurs.Publié le 19/06/2020
L’époque est à la purification, à la désinfection, à la décontamination généralisée. L’hygiénisme fait son grand retour. Grâce au COVID-19 on redécouvre subitement les vertus d’une bonne hygiène corporelle, mais aussi et surtout, on se met en tête de tout désinfecter. Depuis les plus ordinaires objets de la vie quotidienne jusqu’aux plages de notre littoral en passant par les rues et les façades des habitations. Rien n’est désormais trop propre, trop aseptisé pour une humanité sans doute encore sous le choc d’une soudaine pandémie, mais plus encore, conformée aux diktats du politiquement correct et de l’assainissement généralisé.Publié le 24/07/2020
En ce qui concerne la reconstruction annoncée « à l’identique » de la flèche et de la toiture de Notre-Dame de Paris, l’occasion était inespérée de faire se rejoindre et tenir ensemble le passé et l’avenir, la tradition et la modernité. Quel symbole fort à plus d’un titre c’eût été de voir ainsi Notre-Dame non pas, non plus seulement ressuscitée, en digne représentante de l’Église catholique apostolique et romaine, mais mieux encore, transfigurée et métamorphosée. Une Église, aussi bien matérielle que spirituelle aux murs et arcs-boutants bien assis sur leurs bases historiques et millénaires et à la flèche résolument tournée vers l’avenir. En alliant tradition et modernité à travers son architecture, cet édifice aurait été dans le même temps le symbole fort d’une Église enfin décidée à faire d’une partie de son passé table rase sous la forme d'une conversion. Laquelle, sans être une concession faite à la modernité aurait été la première pierre d’une volonté évidente de réforme.Publié le 13/03/2020
Étrange Être ange ! Ange ou démon Ange en ce monde. Engeance immonde. Çà me démange Et se mélange En moi.Publié le 19/09/2020
En parcourant de nouveau l’œuvre de Jean Malaurie ces derniers jours, j’ai la conviction qu’un travail formidable est à accomplir en vue de préparer, à notre humble échelle, les bases d’une mutation profonde qui s’annonce. À n’en pas douter, une humanité nouvelle est en cours de gestation. Et même si ce processus doit s’accomplir sur le temps long, nous n’en assistons pas moins aux premières contractions.Publié le 18/01/2020
Notre vie est baignée d’universalité. Depuis le Big-bang, les choses ne se font ou ne se défont que pour se fondre. À travers le temps et l’espace, toute union a toujours été la promesse de plus de stabilité et de longévité. Par l’union de leurs éléments et de leurs propriétés intrinsèques, les corps ainsi constitués, contaminent la Création. Ils répandent la perception, la mémoire et la conscience par une sorte de métamorphose de la matière première. C’est ce processus de conservation et de conversion qui nous entraîne toujours plus loin, vers l’universel et le total.Publié le 28/02/2020
Tout récemment affranchi des contraintes naturelles, l’homme est désormais à l’initiative des modifications environnementales qui, elles-mêmes, le poussent à s’adapter et à adopter de nouveaux comportements individuels et sociaux. Que nous le voulions ou non, l’espèce humaine est désormais aux commandes de sa propre évolution. Reste à savoir quel avenir nous désirons pour notre espèce et ses descendants.Publié le 01/03/2020
De toutes les manières, notre espèce a une naturelle tendance au conservatisme, à la préservation et à la pérennisation des acquis. Nous supportons mal toutes les formes de changement parce qu’ils sont autant de sources d’inquiétude, d’inconfort. Tous synonymes d’une perte de contrôle et d’anticipation par absence d’informations sur l’avenir. Or cette disposition, qui nous est aussi naturelle qu’elle est nécessaire à notre survie individuelle ou collective, n’en va pas moins à l’encontre des forces même de la nature si elle est poussée trop loin dans ses limites.Publié le 02/09/2019
Nous vivons une époque où les rites, les mythes, les légendes et toutes les formes d’initiations sont tour à tour anéantis par les bienfaits de la science et de la société de surconsommation. Quels repères stables la jeunesse de nos sociétés modernes et « développées » peut-elle encore espérer ; en lesquels elle puisse encore croire ? Quand les dernières sociétés primitives ou traditionnelles aujourd’hui à l’agonie, ont su conserver les rites de passage initiatiques de l’adolescence à l’âge adulte ; nos cultures dénaturées, quant à elles, ont fini par brader les dernières valeurs auxquelles elles croyaient encore.Publié le 29/11/2020
Les derniers attentats de Conflans-Sainte-Honorine et de Nice soulignent une fois encore l’impuissance des États face à la menace terroriste sur fond d’extrémisme religieux ou idéologique quel qu’il soit. Nous avons beau dire, nous avons beau faire, rien n’empêchera demain, à nouveau, que n’importe quel quidam soudain touché par la foudre ne se sente investi d’un devoir vis-à-vis d’Allah ; celui de tuer des « mécréants » quels qu’ils soient, où qu’ils soient, tout innocents qu’ils puissent être.Publié le 02/09/2019
Comme la croyance magique ou religieuse qui l’on précédée, la science, dans la continuité, a évolué selon les mêmes schémas darwiniens et empiriques. Autant dire que, comme ses aïeules, elle repose sur la base de postulats.Publié le 02/09/2019
Nous regardons nos existences individuelles comme nous considérons les objets les plus simples et l’univers dans son incommensurable complexité. Nous les voyons et les pensons comme les fruits du hasard. Les résultats de constructions et d’assemblages plus improbables les uns que les autres ; tous néanmoins plus précis les uns que les autres. Autant dire que vu sous cet angle, nos vies comme celle de l’univers, semblent toutes relever du miracle ontologique, cosmologique et métaphysique.Publié le 28/02/2020
C’est particulièrement affligeant de constater tous les jours à quel point la notion d’adaptation est de moins en moins comprise et encore moins mise en pratique par notre espèce. Chaque jour davantage, le réchauffement climatique et ses infinies conséquences modifient de façon notable et graduelle notre environnement.Publié le 19/09/2020
De plus en plus souvent une forme de néo-positivisme tend à vouloir faire la démonstration du bien-fondé de tout rationalisme. Les apparentes victoires de plus en plus nombreuses des sciences et des techniques sur la matière font au quotidien la démonstration par l’exemple de leur toute puissance et du peu de place laissé à toute forme de vision globale de l’univers. Le discours qui tend à convaincre tout un chacun de la forme exclusivement mathématique et donc matérielle du cosmos se fait de plus en plus présent sinon même parfois insidieux. Sans doute cette tendance n’est-elle pas volontaire. Pour autant, elle tend à accentuer une fracture déjà largement consommée entre Nature et Humanité ; entre Nature et Culture, lors que les faits naturels eux-mêmes devraient au contraire nous encourager à remonter le cours des évènements et à opter pour une vision globale de la vie.Publié le 02/09/2019
Avec les températures extrêmement clémentes, sinon printanières, dont nous gratifie cette fin d’année 2015, de nombreux animaux refont surface dans nos campagnes. Certains insectes reprennent leurs activités comme si l’hiver avait déjà renoncé. Des oiseaux même font à nouveau entendre leur trilles… mais pas seulement.Publié le 24/04/2021
Nos progrès scientifiques et techniques sont inévitablement liés à nos progrès spirituels et à notre vision des faits et du monde. Aujourd’hui, nous saturons dans nos avancées technologiques. Du moins, dans leurs domaines d’application qui se limitent essentiellement à leurs aspects pratiques, ludiques, économiques sinon hégémoniques à l’endroit de la nature. Nous sommes encore et toujours, après vingt siècles d’un soi-disant progrès, dans cette optique cartésienne de domination de la matière lors qu’un véritable changement de paradigme voudrait qu’on en fasse notre alliée.Publié le 12/01/2020
« Notre maison brûle et nous, nous regardons ailleurs ! » Cette phrase fût prononcée par Jacques Chirac, président de la république française, en ouverture de son discours devant l’assemblée plénière du IVe Sommet de la Terre, le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Elle prend désormais aujourd’hui tout son sens. L’année 2019 comme ce début d’année 2020 sont indiscutablement marqués par le signe du feu. Dans les écrits apocalyptiques, il est dit que le feu fera sa proie du monde entier. Or les faits confirment chaque jour un peu plus les prédictions les plus alarmistes concernant le réchauffement climatique et les plus noirs présages concernant les bouleversements à venir.[...]Publié le 06/01/2020
À l’observation, il semble que nos sociétés modernes se partagent de plus en plus exclusivement entre deux types d’individus bien distincts et en parfaite opposition l’un avec l’autre. Et ces deux caractères vont, il me semble, de plus en plus s’affirmer dans leurs particularismes au fur et à mesure que les contraintes sociales, économiques et environnementales vont aller crescendo.[...]Publié le 02/09/2019
9 janvier 2015 ; fin de matinée. Je suis dans ma voiture à l’écoute de la radio dans l’attente, comme des millions de Français sans doute, du dénouement de la cavale des deux assassins de Charlie Hebdo. Que faire pour manifester mon soutien, ma compassion ; pour faire face et faire front contre l’horreur, l’absurdité, le néant ? Hier soir, ma femme et moi avons mis des bougies sur le bord d’une fenêtre. Geste tellement dérisoire au regard des évènements ; mais tellement important et nécessaire pour chacun j’imagine. J’ai été énervé qu’avec la brise légère du soir elles s’éteignent rapidement. C’était comme si le destin persistait à les tuer de nouveau, à les empêcher de vivre encore un peu dans chacune de ces petites flammes ; de ces fragiles lumières cernées par l’obscurité et le froid.Publié le 19/09/2020
Au moins une fois la semaine désormais, le journal télévisé nous livre son lot d’images de dégradations urbaines, incendies de véhicules et autres vitrines brisées, magasins vandalisés et pillés pour des prétextes le plus souvent fallacieux de la part de groupes anarco-extrémistes, anticapitalistes ou alter-mondialistes mais surtout très opportunistes. Les temps sont à la révolte, à la revendication, à la déconstruction, à l’opposition systématique et systémique… mais plus encore, à la prédation grossièrement fardée d’idéologies vieilles comme le monde et usées jusqu’à la corde.Publié le 02/09/2019
7 H 30. Des détonations retentissent aux abords de la maison. Elles semblent d’autant plus proches que nous dormons la fenêtre ouverte. Douces sont les nuits dont cette fin d’été nous fait la faveur. Quand ce ne sont pas les incessantes rythmiques des rave party qui nous empêchent de dormir certains soirs d’été, ce sont les détonations des « crève party » ou parties de chasse, qui nous arrachent de notre sommeil ce dimanche matin. Ouverture de la chasse oblige. Pas de doute, je vis bien en France. Le pays chantre des libertés individuelles. Un pays où chacun compte bien faire ce qu’il entend, comme il l’entend, au mépris des règles élémentaires de sécurité, de la morale et du respect des libertés d’autrui et des lois de la République.Publié le 02/09/2019
Le dernier dérapage politique définissant la France comme un pays de race blanche et de religion chrétienne relance le débat sur l’identité nationale et la notion de race. La maladie d’Alzheimer dit assez bien, de par les ravages qu’elle provoque sur les personnes qui en sont atteintes, ce qu’est l’individu, la personnalité ; par quoi elle se définit. Car c’est bien notre mémoire qui nous dit qui nous sommes. C’est elle qui nous fait en tant que personne. Notre identité, notre personnalité, notre individualité du moment est la conjonction sans cesse recommencée d’une situation, d’un corps, d’un environnement et de la mémoire d’expériences passées. Nous sommes à chaque instant le produit de synthèse de tous ces éléments réunis en vue d’inaugurer sinon d’inventer l’instant qui suit.Publié le 10/02/2020
Chaque jour qui passe apporte désormais son lot de nouvelles inquiétantes concernant le réchauffement climatique et les conséquences des activités humaines toujours plus nocives pour l’environnement et la biodiversité. Pour tous ceux qui, comme moi, pensaient pouvoir éviter les conséquences directes d’un effondrement social et économique à venir, les difficultés s’amoncellent.Publié le 03/04/2020
Je suis de ceux qui pensent que rien ne se fait par hasard. Pas davantage au sein de nos vies individuelles qu’au niveau de la destinée de l’humanité. Aussi, les évènements qui nous touchent aujourd’hui à l’échelle des nations ont une logique et une cohérence que nous ne pouvons pas encore discerner du fait même de leur douloureuse actualité. Pour autant, avec le recul qui s’imposera de lui-même, nous verrons les apports incontestables que cette pandémie aura sur la poursuite de nos développements et de notre évolution.Publié le 27/07/2020
Une reconstitution, une copie peut-elle transmettre la même émotion qu’un original ? Au même titre que le signe, le symbole ou la parole, la forme, quelle que soit son authenticité ou sa légitimité historique ou artistique, n’est-elle qu’un moyen ; le véhicule (signifiant) d’une émotion ou d’un message (signifié) qui seul importe ? Après tout et tout bien considéré, quelle importance de lire Platon dans une édition récente, sur un incunable, un support numérique ou un papyrus authentifié ? Il serait de même intéressant de savoir si les visiteurs de Lascaux II, III ou IV ou de la reconstitution de la grotte Chauvet éprouvent les mêmes émotions que ceux qui ont eu le privilège d’arpenter les lieux authentiques. Ont-ils oubliés, de la même manière que nous le faisons lorsque nous visionnons un film, qu’il ne s’agit que d’artéfacts ?Publié le 28/07/2020
Comment un esprit honnête, un tant soi peu cultivé, ouvert sur le monde et sur autrui ne pourrait-il pas être d’accord avec Josef Bayema dont je reproduis ici le résumé de son billet : « jusqu'à aujourd'hui l'afrique souffre de l'ignoble kidnapping esclavagiste. le temps est venu de rendre compte de cette abominable et permanente dette. » [sic]. Le problème est à mon sens très complexe. Entre le ressentiment d’un peuple opprimé, torturé, exploité, spolié, humilié… depuis des siècles et la nécessité, selon moi, tout aussi légitime d’avancer et donc, d’une certaine façon, de pardonner sans pour autant oublier, comment trouver la juste mesure ? On me répondra sans hésiter que pour pouvoir pardonner et donc avancer, il faudrait déjà qu’il y ait une demande de pardon sincère de la part des colonisateurs.[...]