Eric HARASYM


Né en 1966 à Tourcoing (Nord), vit depuis 2007 à Herseaux en Belgique.

Profondément marqué par le poids de "l'Histoire" du XXe siècle, et particulièrement celle de sa famille, émigrée d'Ukraine et de Pologne avant la seconde guerre mondiale, afin de rejoindre la France.
Ces "stigmates de l'Histoire", définitivement inscrits dans sa mémoire et son identité, notamment par les récits de son père et son grand père, mais surtout par une confrontation avec le passé familial qu'il a découvert brutalement en 1990, lors d'un voyage en voiture, de l'autre côté du "rideau de fer", restent une source d'influences prégnantes pour son travail d'écriture.

Déjà, en 1984, ses rencontres avec l'artiste allemand Joseph Beuys au Musée de Calais, grâce à son ami galeriste Michel Sohier (galerie de l'ancienne poste), chez qui il exposera des dessins, puis le metteur en scène polonais Tadeusz Kantor au Palais Rameau à Lille en 1987, ainsi que la découverte de l'oeuvre philosophique de Cioran, seront déterminantes dans ses choix esthétiques, incarnant pour lui, les dernières avant-gardes d'un siècle finissant, reflétant ces tragiques "réminiscences historiques venues de l'Est" sur le point de disparaître, tout en annonçant, comme un présage : l'effondrement du bloc soviétique de l'intérieur, par l'absurdité de son fonctionnement, auquel il assistera, notamment à Lvov en Ukraine (perestroïka), dans la perspective d'une "fin des grands récits", selon la formule du philosophe Jean-François Lyotard.

Aprés un cycle d'études supérieures en art (sous la direction de recherche de l'artiste française Tania Mouraud), et particulièrement en photographie, captant en plan rapproché, les visages noircis par le charbon, des derniers mineurs du Pas-de-Calais en 1990, ces "ultimes héros de la classe ouvrière" (clichés exposés la même année Galerie de Lege Ruimte à Bruges en Belgique, actuellement conservés dans les collections du Centre historique minier de Lewarde), puis en histoire de l'art et en esthétique à l'Université Lille 3, il s'oriente dès 1992, vers la documentation, les livres d'artistes et les métiers du livre.

Suite à l'obtention de concours administratifs dans le domaine de la lecture publique, il occupe actuellement le poste de Conservateur des bibliothèques de l'Ecole Supérieure d'Art Tourcoing / Dunkerque et du département Arts plastiques de l'Université de Lille dans les Hauts-de-France, aprés avoir été bibliothécaire titulaire durant plus de 25 ans, débutant sa carrière avec le critique littéraire, enseignant et journaliste Jean-Pierre Salgas qui lui fit découvrir l'oeuvre de l'écrivain polonais Witold Gombrowicz, dont il était l'un des plus éminents spécialistes.
Éric Harasym enseigne également la méthodologie de la recherche documentaire à l'ESA Tourcoing.
Ses recherches théoriques sont principalement axées sur "les modélisations arborescentes de la pensée en Occident, de la philosophie hébraïque aux sciences cognitives en passant par le Structuralisme" (Des pensées dans les arbres, 2016), travail salué par le Père dominicain Renaud Escande, théologien, docteur en philosophie, et directeur de publication des éditions du Cerf (Bible de Jérusalem). En 2015 : Publication numérique de son premier essai sur les bibliothèques d'écoles d'art, intitulé "Biblio paradigme" aux éditions Publie.net, fondées par l'écrivain François Bon, suivi en 2020 de la publication d'un premier roman en version papier, numérique et sonore (Audiocité), intitulé "Une île à la campagne" (Editions Anaeli Anvers Belgique).

Engagé en poésie depuis quelques années, et ayant été encouragé dans cette voie, par son ami, le regretté poète, typographe, et éditeur belge Laurent Debut (éditions Brandes), découvreur et premier éditeur du poète Christian Bobin, il accepte pour la première fois, la diffusion de ses textes en version sonore (Les champs phonatoires) sur le site internet Audiocité, collaborant ainsi avec le pianiste Pascal Mencarelli et la lectrice / comédienne Christiane Jehanne.

Ses préférences littéraires : Basho, Francis Ponge, Pierre Reverdy, André Breton, Eugénio de Andrade, Ghérasim Luca (rencontré lors d'une lecture à Villeneuve d'Ascq en 1986), Yves Bonnefoy, Louis Calaferte, Claude Esteban, Michel Butor (invité à le rencontrer au Musée de Roubaix en 2012), Stephane Mallarmé, Charles Baudelaire, Paul Valéry, Saint John Perse, Julien Gracq, Alexandre Pouchekine, Federico Garcia Lorca, Michel Leiris, Hölderlin, René Char, Adonis, Michel Deguy (rencontré chez lui à Paris en 2009), Christian Gabrielle Guez Ricord, Bernard Noël, Franck Venaille.
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Ses oeuvres

21 oeuvres
  • Au Sud, l'oraison amère. - Eric HARASYM

    Publié le 04/02/2021

    Une lettre ouverte à un proche, une poésie épistolaire sans réponse, comme un cri dans la nuit.
  • D'un murmure retenu - Eric HARASYM

    Publié le 04/07/2017

    De courtes stances, de fulgurantes impressions de l'esprit, et parfois des mots qui d'un seul coup s’empilent comme de la vieille vaisselle.
  • D'une présence à Brahim - Eric HARASYM

    Publié le 14/02/2019

    Quand l'absence physique d'un ami disparu provoque soudainement l'urgence d'écrire un texte d'une "tragique présence".
  • L'éclat des cendres - Eric HARASYM

    Publié le 19/04/2018

    Hommage "poétique" à l'un des plus grands penseurs de son temps : Giordano Bruno, condamné à mort par les tribunaux de l'inquisition, pour avoir promulgué des vérités scientifiques, et des pensées personnelles...
  • L'entre-brume - Eric HARASYM

    Publié le 05/10/2018

    L'entre-brume est ce moment unique nous permettant d'apercevoir brièvement, la netteté d'un paysage qui, quelques secondes auparavant, était immergé dans une nappe de brouillard tel un Sfumato pictural.
  • La chambre de Méduse - Eric HARASYM

    Publié le 29/08/2018

    Non, Méduse n'a pas été décapitée par Persée sur l'île de Sérifos. Je vous l'assure, elle est toujours en vie ! Elle loge dans une minuscule chambre mansardée d'un vieil hôtel de Messine. Je l'ai croisé lors d'un voyage en Sicile. Son regard m'a pétrifié. Il m'a inspiré ce texte...
  • La nuit me plaît - Eric HARASYM

    Publié le 01/12/2016

    Une poésie de la forme brève, entre l'Haïku, le proverbe et l'aphorisme, qui sublime la nature en péril et la ruralité, à travers le surgissement soudain des mots suspendus à la pensée, et que l'auteur tente de saisir au plus vite, avant leur disparition, presque par évaporation.
  • La prospective des ruines - Eric HARASYM

    Publié le 06/04/2018

    Quel avenir pour les ruines ? Quelle perspective pour ce monde néolibéral en passe de devenir "une ruine" économique et sociale, par les prochaines crises imprévisibles ou annoncées ? Peut-on reconstruire les ruines du passé, c'est à dire réparer les erreurs commises ? Un type de poésie qui curieusement, interroge nos certitudes et tente de modérer nos craintes...
  • Les champs phonatoires - Eric HARASYM

    Publié le 28/02/2018

    Des plaines de l'Ukraine aux sommets des terrils du Pas-de-Calais, jusqu'aux confins d'une chambre occupée durant l'enfance, tels sont les territoires familiaux et familiers, sources d'inspiration pour l'écriture de ces textes fragmentés aux sonorités devenues "langue".
  • Les courants de Tanis - Eric HARASYM

    Publié le 30/03/2018

    Étranges textes poétiques issus d'un songe à la fois beau et inquiétant : une déferlante d'eau limpide emporte les corps d'un couple sur le lac de Menzaleh, au large de la cité en ruine de Tanis (nord de l'Egypte), lieu où aujourd'hui, des archéologues supposent l'existence d'un bassin considéré comme "sacré" durant l'antiquité. Sur ses rives, deux Nubiens tentent de les alerter sur la dangerosité des "courants de Tanis".
  • Les effluves marginales - Eric HARASYM

    Publié le 12/01/2018

    Quand des mots, émanent des senteurs inconnues, de délicates effluves qui nous attirent ou nous repoussent...
  • Les limites indicibles - Eric HARASYM

    Publié le 25/01/2018

    Une poésie du réel dépassant la logique du langage courant, afin de nous inviter aux limites de l'indicible... La poésie est justement cet "indicible", au-delà des limites de la parole.
  • Les syntaxes chromatiques - Eric HARASYM

    Publié le 26/01/2019

    Quand musique et peinture fusionnent par des mots qui s'entremêlent...
  • Louanges au néant - Eric HARASYM

    Publié le 09/02/2018

    Penser l'impensable : la croyance au néant, qui par les indicibles mots devenus "poésie", nous donnent un sentiment de vertige infini.
  • ON : un pronom indéfini pour une humanité infinie - Eric HARASYM

    Publié le 06/07/2017

    Un texte à connotation "philosophique" sur les enjeux du pronom indéfini ON, qui permet de s’interroger sur notre place parmi nos contemporains
  • Partitions spectrales - Eric HARASYM

    Publié le 11/12/2017

    Une poésie expérimentale prenant pour modèle, la dimension spectrale des mots, c'est à dire leur capacité à résonner en nous, pour susciter une oscillation des sentiments profonds, des émotions...
  • Prose de pierre - Eric HARASYM

    Publié le 20/11/2017

    Des lambeaux de textes en prose qui résonnent en moi pour vous émouvoir, ou vous éveiller. De simples tentatives d'écriture poétique...
  • Rugissante solitaire (ode aux terres finies) - Eric HARASYM

    Publié le 24/06/2019

    "Rugissante solitaire" est un texte en hommage aux hommes de la mer, et particulièrement aux marins pêcheurs qui depuis des siècles ont affronté au péril de leur vie, la puissance des flots, de la Bretagne à l'Islande. Il salue également le courage des skippers, "ces nouveaux héros" des courses en solitaire qui parcourent les océans en défiant "avec la plus grande modestie", les éléments bien souvent déchaînés.
  • Traces d'ailleurs - Eric HARASYM

    Publié le 04/01/2017

    Un recueil de poésies et de textes pour des compositions musicales, nous invitant à l'exil, entre l'écriture "engagée", et le voyage réel ou imaginaire, teinté parfois d'une once de nostalgie.
  • Transe des vivants - Eric HARASYM

    Publié le 12/03/2018

    Quand la poésie devient une transe, un puit sans fin et sans fond qui nous emporte, nous envoûte définitivement.
  • Un paisible désordre du Monde - Eric HARASYM

    Publié le 11/05/2018

    Quand un oxymore permet de définir l'état du monde, et ses contradictions. Une poésie "climatique", presque "subtropicale"...
 
 
 
 
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